On rêve toutes de la même chose, non ? Mariage en blanc, robes de princesses, fleurs à profusion et prince charmant… même les plus rebelles, tout au fond, ne gardent-elles pas une infime part de rêverie fleur bleue ? Si c’est votre cas, la robe d’Ellie Goulding aux Brit Awards à Londres, ce mercredi 19 février 2014, vous comblera de bonheur.
Une robe classique et romantique ?
Griffée Vivienne Westwood, la robe est la parfaite incarnation du style de la créatrice anglaise provocatrice : un subtil équilibre entre romantisme et modernité, l’alliance du passé, du présent et du futur. L’objet du délit est ainsi constitué d’un jupon de plusieurs épaisseurs de tulle, lui-même brodé de fleurs délicates, relié à un bustier corseté d’un rose poudré. La matière chatoyante souligne joliment les épaules nues de la demoiselle, sans parler de son décolleté ravageur, sublimant ses courbes à l’aide d’un drapé des plus classiques.
Ou moderne et anticonformiste ?
Oui, mais. Mais la robe a des poches. Vous en connaissez beaucoup, des robes de bal avec des poches ? Celle-ci en a deux dans lesquelles Ellie glisse négligemment les mains, et cette dégaine nonchalante contraste totalement avec le drapé si classique de la robe. Mais le jupon de tulle n’est qu’un empiècement, ajoutant des découpes graphiques et inattendues à un modèle de livres d’histoires du costume. Mais les sandales blanches dotées d’épaisses semelles dorées n’ont rien des conventionnels escarpins qu’on attendrait logiquement. Enfin la coiffure d’Ellie, savamment décoiffée, tranche élégamment avec les matières nobles utilisées dans la robe, sans pour autant y perdre la touche de romantisme que souligne la tresse blonde de la chanteuse.
Ellie, une fille à suivre, comme sa robe
Ellie Goulding, c’est une sourdouée de la musique qui écrit, joue de la clarinette et de la guitare à l’âge de neuf ans. C’est une jeune chanteuse motivée qui perce en 2010 avec son premier album studio, Lights, puis explose en 2012 avec le second, Halcyon. C’est une artiste qui déboule aux Brit Awards avec une robe de princesse des temps modernes avant de se changer deux fois : une première pour l’attribution de son prix dans une longue robe de soirée à motifs géométriques métallisés Julien Macdonald, puis une seconde pour sa performance musicale, vêtue d’une cape en plumetis blanc sous laquelle attendait un soutien-gorge à paillettes dorées, un short blanc et des Doc Martens vernies blanches à lacets pailletés. La parfaite ambivalence, toujours, incarnée par la robe Vivienne Westwood, ce subtil équilibre entre romantisme et révolte. Une vraie femme de 2014, du haut de ses 27 printemps.